Le Human Rights Watch (HRW) dévoile le résultat d’un rapport sur les exécutions de migrants éthiopiens, en Arabie Saoudite.
Dans un communiqué relayé par Le Huffington Post, Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW, a déclaré que "Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile" près de la frontière avec le Yémen. Elles auraient opéré "à l’abri du regard du reste du monde".
Le rapport d’une analyse lancée entre mars 2022 et juin 2023 fait état de 14 fusillades et "28 incidents incluant une arme explosive". Ces exécutions auraient fait au moins 655 morts, selon les estimations du HRW. L’ONG a basé ses analyses sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen, des séquences vidéos partagées sur les réseaux sociaux...
Les témoignages des Ethiopiens révèlent que "les gardes-frontières saoudiens demandant aux victimes " sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire". Elles tiraient à bout portant
Alors que l’Arabie Saoudite investit dans les grands événements sportifs et culturels pour tenter de redorer son blason, Nadia Hardman a lancé un appel à ne pas " détourner l’attention de « ces crimes horribles »". L’ONG estime que ces exécutions « généralisées et systématiques » des migrants éthiopiens peuvent un crime contre l’humanité. Elle invite l’Arabie Saoudite à "cesser immédiatement" le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile. Elle a demande à l’ONU d’ouvrir une enquête