Le massacre à Ikongo, le 29 août dernier, a fait une vingtaine de morts lorsque des gendarmes ont ouvert le feu sur la population. Face à ce drame, médiatisé à l’international, l’Union européenne a réagi.
L’Union européenne, via le porte-parole de sa délégation à Madagascar, a indiqué dans un communiqué : "l’UE exprime sa forte préoccupation suite aux confrontations entre la gendarmerie et la population à Ikongo le 29 août dernier". Et elle "condamne l’usage excessif de la force ayant mené à la mort d’une vingtaine de personnes".
Le calme revient progressivement à Ikongo (anciennement Fort Carnot), commune rurale malgache dans la partie ouest de la région de Fitovinany. Aussi, les évacuations sanitaires réalisées depuis fin août ont permis de sauver plusieurs vies, note Midi-Madagasikara.
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L’Union européenne a également estimé qu’une enquête indépendante est nécessaire pour établir les faits, et "traduire en justice toute personne ayant enfreint la loi". L’UE a aussi appuyé sur la lutte contre les violences envers les personnes atteintes d’albinisme : "tout doit être fait pour protéger ces personnes et les soutenir dans leur lutte pour une vie sans discrimination, stigmatisation et violence".
Rappel des faits : des manifestants s’étaient réunis devant le poste de la gendarmerie à Ikongo pour ’réclamer’ des hommes suspectés d’avoir tué une mère de famille et d’avoir kidnappé son enfant albinos. La foule a exigé une vindicte populaire, et après le refus des membres des forces de l’ordre, ces derniers ont été lapidés par certains protestataires, mais en réponse, les gendarmes ont ouvert le feu.
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