La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février dernier. Au 75e jour de la guerre, des frappes ont eu lieu sur Odessa, la Russie a célébré la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945… Le point sur la situation.
Plusieurs dirigeants dans le monde ont réalisé des visites surprises en Ukraine. Après le déplacement du Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président du Conseil européen Charles Michel s’est rendu à Odessa lundi 9 mai. Alors qu’il était en pleine réunion avec le chef du gouvernement ukrainien, Denys Chmygal, la ville a été frappée par des missiles russes.
Quelques heures plus tard, Charles Michel a publié une vidéo sur Twitter pour soutenir la population ukrainienne. Selon ses dires, le Kremlin veut supprimer l’esprit de liberté et de démocratie. Il est pourtant totalement convaincu qu’il n’y arrivera jamais. Il a rassuré les Ukrainiens en disant qu’ils ne sont pas seuls. "Nous sommes à vos côtés, nous ne vous laisserons pas tomber", a-t-il affirmé en précisant que l’Union européenne aidera à construire un pays moderne et démocratique, tourné vers l’avenir.
Lors des commémorations du 9 mai, Vladimir Poutine a annoncé dans son traditionnel discours que son armée combattait en Ukraine pour défendre "la patrie" contre une "menace inacceptable". "Une menace absolument inacceptable se constituait, directement à nos frontières", a-t-il noté.
Le président russe n’a pas manqué d’accuser de nouveau l’Ukraine de néonazisme en qualifiant son offensive de riposte préventive et de seule bonne décision. "Je m’adresse à nos forces armées : vous vous battez pour la patrie, pour son avenir", a-t-il confirmé.
En faisant référence à la Seconde Guerre mondiale, il a indiqué que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour que cette guerre globale ne se reproduise pas.
Volodymyr Zelensky s’est exprimé aussi quelques heures avant les célébrations à Moscou. Dans un message vidéo qui le montre marchant dans l’avenue centrale de Kiev, il a promis que l’Ukraine ne laisserait pas la Russie "s’approprier la victoire sur le nazisme" en 1945.
"Notre ennemi rêvait de nous voir renoncer à fêter le 9 mai et la victoire sur les nazis pour que le mot dénazification obtienne une chance", a-t-il renchéri. Selon ses dires, le jour de la victoire sur les nazis, nous nous battons pour une autre victoire, la voie vers cette victoire est longue, mais nous n’avons pas de doute sur notre victoire.
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