La Confédération syndicale internationale a publié la liste des pays où les droits des travailleurs sont le plus bafoués. Les détails !
Le dernier rapport publié au mois de juin par la Confédération syndicale internationale fait état de la violence subie par les travailleurs et travailleuses dans le monde. Dans 87 % des 148 États analysés, le droit de grève est bafoué. Le nombre de pays exposant les travailleurs à la violence physique est passé à 50 en 2022 contre 45 en 2021. Quant à l’accès des travailleurs à la justice, il est soit limité soit interdit dans 75 % des pays.
L’Europe n’est pas épargnée, puisque le chiffre a doublé en un an, passant de 12 % en 2021 à 26 % en 2022. Les dix pires pays au monde pour les salariés sont la Biélorussie, le Bangladesh, le Brésil, la Colombie, l’Égypte, l’Eswatini, le Guatemala, le Myanmar, les Philippines et la Turquie.
La Colombie reste le pays le plus meurtrier tant pour les travailleurs et travailleuses que pour les membres de syndicats. Entre 2021 et 2022, treize meurtres y ont été commis. La Confédération syndicale internationale a fait état de mesures de discrimination antisyndicale et des violations de conventions collectives au Brésil.
En Égypte, de nouvelles lois ont été promulguées afin de restreindre les libertés de réunion et d’expression. Quant à la Turquie, sont pointées du doigt les diverses arrestations de syndicalistes, la répression des grèves ou encore les actions antisyndicales systématiques.
La Confédération syndicale internationale a désigné le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord comme les pires régions du monde pour les travailleurs et travailleuses.
À l’inverse, l’Europe a été jugée la plus sûre. L’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Finlande, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, la Norvège et la Suède sont perçus comme les États offrent les meilleures conditions de travail à leurs salariés.
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