L’annonce a fait beaucoup de bruit mercredi, lorsque la présidente de Région Huguette Bello a préconisé l’option tout viaduc pour terminer le dernier tronçon de la NRL au lieu d’une digue. Une décision qui a provoqué la colère des transporteurs. Le point sur les options présentées par le passée pour finir la route.
En octobre dernier, le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE) de La Réunion avait présenté 4 options possibles pour finir les 2,7 km de route du chantier de la Nouvelle route du Littoral (NRL) : une digue à talus classique, une digue noyau avec caissons, une digue verticale en caissons béton et enfin un viaduc.
Les digues seraient réalisables 6 mois plus tôt que le viaduc, mais c’est sans prendre en compte les difficultés à s’approvisionner en matériaux qui pourraient ralentir une nouvelle fois le chantier en l’absence de carrière.
Les options digue seraient globalement moins coûteuses, entre 375 millions et 500 millions d’euros, dont 30 % liés au coût de la ressource en matériaux. Une donnée importante, puisque cela pourrait faire augmenter la facture initiale.
Elle est estimée à 560 millions d’euros. Mais là encore, des expertises doivent être menées, car l’option viaduc avait été mise de côté pendant un temps. Les chiffres ne sont donc plus tout à fait à jour.
Ce serait l’option la plus sûre, compte tenu des aléas liés à la pénurie de matériaux. Elle offrirait une meilleure maîtrise des coûts. Ce serait aussi plus écologique selon le CCEE, puisqu’une digue voudrait dire des travaux de minage dans une zone de nourrissage des tortues de mer.
La barge serait en ce moment aux Pays-Bas, mais appartiendrait toujours à la Région. Elle pourrait donc revenir, puisqu’elle serait indispensable pour constituer la vingtaine de piles nécessaires au deuxième tronçon de la route.
La décision finale revient à la présidente de Région. Toutefois, un accord et une validation de l’État sont aussi très importants. Sans une aide financière de l’État, il sera impossible de terminer cette route. La présidente de Région compte sur un accord Matignon 3 pour venir à bout de cet axe.
Pour rappel, la NRL à l’origine devait coûter 1,6 milliard d’euros et devrait finalement atteindre les 2 milliards d’euros.