KESSLER VINCENT/SIPA
Ce mardi 1er février, le conseil des prud’hommes doit statuer sur l’affaire de Radah Mekaoui, ancien employé de la brasserie Kronenbourg dans le Bas-Rhin a signé 177 CDD en plus de trois décennies. L’avocate du plaignant demande une requalification en CDI.
Alors que la retraite arrive, Radah Mekaoui demande une requalification de toute sa vie professionnelle en CDI, avec en sous-titre une accusation de discrimination, rapporte RTL. Radah Mekaoui était l’un des ouvriers les plus expérimentés de Kronenbourg d’Obernai, avec 177 CDD et contrats d’intérim en 30 ans de carrière, mais il ne s’était jamais vu offrir de CDI, contrairement à d’autres.
Pour son avocate, maître Nicole Radus, il y a un cas évident de racisme et de discrimination. Elle a d’ailleurs listé toutes les embauches de 2012 à 2020, et "aucun salarié ouvrier à Obernai avec un nom à consonance magrébine n’a été embauché en CDI".
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Ces observations ont été corroborées par Bernard Schwartz, un ancien collègue de Rabah Mekaoui. Pour lui, ce dernier aurait dû effectivement avoir un CDI. "Tu ne prends pas quelqu’un pendant 35 ballets s’il ne connaît pas son boulot, c’est aberrant", affirme-t-il avant de faire une comparaison avec sa situation : "moi, j’étais saisonnier, puis en CDD aussi et il y avait 4 ou 5 Maghrébins et aucun ne s’est fait embaucher depuis les vingt dernières années, c’est sûr et certain".
Devant les prud’hommes, Kronenbourg a formellement contesté les accusations de racisme et de discrimination. Maître Nicole Radus a demandé 205 000 € de dommages et intérêts.
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