Anasthasie, propriétaire d’une maison à Saint-Paul et âgée de 54 ans, vit dans sa voiture depuis février 2022. Depuis 2017, elle louait sa maison à une famille, pendant qu’elle vivait en métropole. Toutefois, depuis novembre 2021, elle ne reçoit plus de paiement de loyer. De retour sur l’île, la justice donne raison à Anasthasie et ordonne l’expulsion des locataires. Malgré tout, ceux-ci habitent encore dans la maison de la cinquantenaire. Ils répondent à l’affaire.
Après avoir sollicité la justice plusieurs fois, Anasthasie vit toujours dans sa voiture tandis que ses locataires habitent sa maison gratuitement. Ses derniers répondent.
Les locataires expliquent : "Avant tout nous souhaitons rappeler à la propriétaire que nous mettons tout en œuvre pour quitter les lieux, que nous avons déjà fait en grande partie les cartons, comme elle a pu le constater lorsqu’elle est rentrée par effraction samedi matin 9 juillet à 8h, accompagnée de plusieurs hommes afin de nous faire sortir, jeter dehors une partie de nos affaires, voler les clés de la maison, et pendant plus d’1 heures hurler sans aucun moyen de discussion, ce qui aura eu pour effet d’apeurer et de traumatiser nos enfants de 7 et 17 ans, qui ont malheureusement assisté à cette scène. Heureusement la gendarmerie de Saint-Paul est intervenue pour leur rappeler qu’il valait mieux pour tout le monde de respecter la loi et la procédure"
Ils complètent : "Il est important à noter que nous sommes dans un état de droit, que la propriétaire a des droits et que le locataire également, la procédure légale à ce jour suit son cours, le dossier est entre les mains de la Sous Préfecture de Saint-Paul. Nous avons fait toutes les démarches en notre pouvoir auprès des bailleurs sociaux pour un logement et nous sommes en attente d’une décision de commission en notre faveur sur ce mois d’août".
Ils continuent : "En effet nous sommes considérés prioritaires, nous avons 2 enfants mineurs que nous ne pouvons faire dormir dehors dans les rues de Saint-Paul et n’avons aucune famille à la Réunion contrairement à la propriétaire, et aucun moyen d’avoir un autre logement autre que social, donc nous devons attendre cette attribution d’appartement sur ce mois d’août".
Parlant des paiements réalisés, les locataires complètent : "Le loyer de 1424 euros par mois (payé chaque début de mois entre le 01 et le 03 sans aucun retard de juillet 2017 jusqu’à avril 2021), soit un montant versé de 64 080 euros, a été payé. La propriétaire nous avait demandé avant d’emménager dans sa maison une assurance financière qui permettrait de sécuriser de futurs loyers s’il y’avait un incident de paiement, nous avons donc versé la somme de 9 961€ sur un compte dédié à disposition de la propriétaire via un centre financier agréé et spécialisé dans les comptes séquestres pour assurer les loyers du locataire (contrat signé par madame Louise)".
"Mais Madame Louise, expliquent les locataires, à préférer démarrer une procédure d’expulsion et ne pas tenir le contrat juridique et surtout moral, en procédant de la sorte : prendre l’argent (9 9961€) que 9 mois après le mois d’avril dans le but ainsi de casser le contrat alors qu’elle aurait dû suivant le contrat se payer avec cet argent qui était à sa disposition. Mais malgré tout cela, nous insistons sur le fait que tous les moyens sont mis pour quitter les lieux au plus tôt".
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