Par l’intermédiaire de son entourage, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a dénoncé "une plainte tardive" qui ressemble à "une instrumentalisation politique.
Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, déjà visé par la justice pour des soupçons de conflits d’intérêts, est la cible d’une plainte pour "menaces" et "violences psychologiques". Celle-ci a été déposée, mardi 21 septembre, par une ancienne avocate de Jacqueline Sauvage, Nathalie Tomasini. Et pour cause : il aurait tenu des propos "dénigrants et violents" au cours d’un procès aux Assises d’Évreux en 2020.
Par l’intermédiaire de son entourage, le ministre de la Justice a formellement nié les faits. Éric Dupond-Moretti a d’ailleurs dénoncé "une plainte tardive" qui s’apparente à "une instrumentalisation politique", rapporte RTL. En effet, cette accusation a été formulée à l’occasion du premier anniversaire du lancement du bracelet anti-rapprochement pour lutter contre les violences intra-familiales. Le ministre se "réserve le droit de déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse", même s’il se dit victime d’une tentative de chantage depuis près d’un an.
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La plainte déposée par l’avocate spécialisée dans la question des violences faites aux femmes a pu être consultée par le HuffPost. Selon le document, Éric Dupond-Moretti aurait traité Nathalie Tomasini de "saloperie de pute" et "d’hystérique", et menacée "au moyen du poing levé." Le ministre aurait également formulé des propos "dénigrants et violents" à l’encontre de Janine Bonaggiunta. Cette dernière assurait la défense des parties civiles lors du procès aux Assises d’Évreux en février 2020. Le garde des Sceaux aurait également "déambulé devant les jurés en tenant l’un des fusils de chasse placés sous scellés" et a pointé le canon de l’arme dans sa direction, a renchéri Ouest France.