L’État a décidé d’envoyer 200 policiers et gendarmes de la métropole vers la Guadeloupe pour prêter main forte aux forces de l’ordre locales face aux violences urbaines sur fond de protestation contre la vaccination et le pass sanitaire.
Depuis près d’une semaine, la Guadeloupe a été le théâtre d’un mouvement social qui a pris de plus en plus d’ampleur et a fini par aboutir ce week-end à des violences urbaines, pillages, incendies et blocages de route. Un renfort de 200 policiers et gendarmes métropolitains sont envoyés sur l’île pour aider à mettre de l’ordre et contrôler la situation.
Les barrages de route, qui sont constitués de barricades faites d’objets hétéroclites, comme des tôles, des conteneurs de poubelles, ou d’arbres et tenues par "15 à 50 personnes" selon le colonel Jean-Pierre, du commandement de la Gendarmerie de Pointe-à-Pitre, ont commencé à être démantelés dimanche, mais les violences urbaines se poursuivaient.
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La police a procédé dans la nuit de samedi à dimanche dernier à l’arrestation de 38 personnes, dont des jeunes qui jusque-là sont inconnus du service de police. Face à cette crise sociale, des nombreux Guadeloupéens dénoncent non seulement le chômage concernant un jeune sur trois, mais aussi des conditions de vie difficiles dans certains quartiers et un manque de confiance et de dialogue avec les élus.
De son côté, le rectorat a décidé, face à la poursuite "des violences urbaines, exactions et autres entraves à la circulation", de fermer "les écoles, collèges et lycées" de la Guadeloupe continentale, rapporte Bfmtv.
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