Mardi, le tribunal correctionnel a condamné un trentenaire à 12 mois de prison dont la moitié assortie du sursis probatoire. Le 8 août, à La Possession, il avait violenté sa compagne et une fille de 12 ans.
"C’est toujours les femmes qui ont le pouvoir. Je ne comprends pas", lâche le prévenu en expliquant sa version des faits. Il ne veut pas reconnaître les coups seulement avoir "bloqué dans un coin" sa compagne et avoir lancé sa main pour empêcher la seconde victime de 12 ans de filmer.
Le 8 août dernier, le trentenaire rentre ivre au domicile familial, à La Possession. Voyant le plus jeune enfant devant l’ordinateur, il se met en colère et débranche l’ordinateur. Le ton monte et une dispute éclate. À la demande de sa mère, la fille de 12 ans filme la scène au téléphone. Un geste qui ne plaît pas au ti-père qui décide de gifler la jeune fille. Prise de panique, elle s’enfuit dans la chambre et s’enferme. Elle entendra des coups de poing et de couteau sur la porte. Quelques instants plus tard, elle sort de son refuge et voit son ti-père au sol, qui se tient les yeux. La mère de famille, après avoir été violentée, a dû faire usage d’une bombe de gaz lacrymogène.
Au tribunal correctionnel ce mercredi 11 août, la victime est présente. Son souhait est le même que le trentenaire, à savoir qu’ils ne se côtoient plus. Le prévenu lui, avance vouloir s’impliquer dans l’éducation des enfants et fait savoir que celle donnée par la mère ne lui convient pas. "Il n’arrive pas à avoir ce rôle de père et de mari. C’est toujours la faute des autres, avance la procureure Fanny Gauvin. Dans la vidéo, on perçoit son agressivité. Dans la vie de tous les jours, il est violent quand il boit. Il doit l’admettre."
Un avis partagé par la défense. "Il doit arrêter de boire totalement et se remettre dans la vie active", avance Me Catherine Moissonnier. "Il prend la place d’un père et d’un mari. C’est très compliqué. Il vous explique sa version des faits".
Les juges ont suivi les réquisitions. Le prévenu a été condamné à une peine mixte, à savoir 12 mois de prison dont 6 assortis du sursis probatoire. Il a été maintenu en détention provisoire.