Les violences conjugales ont pratiquement explosé en Russie depuis le début du confinement instauré il y a près d’un mois.
La déléguée russe aux droits de l’Homme auprès du Kremlin, Tatiana Moskalkova, a annoncé, mardi 5 mai à l’agence russe Ria Novosti, que le nombre des cas violences domestiques dans le pays a "plus que doublé" durant la période de confinement. Selon des organismes non gouvernementaux sur place, en à peine un mois, les violences conjugales auraient multiplié par 2,5.
En effet, cette responsable russe a indiqué que d’après les les ONG, depuis le 10 avril, le nombre de victimes et de cas de violences domestiques "a augmenté de 2,5 fois". Elle a aussi révélé que les femmes, victimes de violences domestiques, ne sont "généralement pas acceptées" et prises en charge quand elles demandent de l’aide aux autorités compétentes.
De leur côté, les associations, qui luttent contre les violences faites aux femmes, ont raconté que les victimes sont confrontées à des policiers qui refusent de se déplacer en raison du confinement. Par ailleurs, le recours aux procédures d’urgence est impossible à cause de la fermeture des tribunaux. Les victimes ne peuvent pas non plus se rendre dans des refuses spécifiques en raison de l’interdiction de circuler.
Tatiana Moskalkova a alors commenté qu’il était "très important de donner aux femmes le droit de se rendre dans les centres de secours pour les victimes de violences et de ne pas considérer cela comme une violation du confinement", rapporte Le Figaro.
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