La question minée des droits humains sera au cœur du sujet durant la visite du pape François à Madagascar, prévu le 6 au 10 septembre.
Les défenseurs des droits humains vont profiter de la visite du pape François à Madagascar pour lui demander d’aborder la question des droits humains avec les autorités. "Le Saint-Père doit évoquer les crises des droits humains qui frappent le pays et rappeler à ses dirigeants que le monde entier les regarde", a déclaré Amnesty International.
Cette organisation non-gouvernementale internationale (ONGI) a notamment parlé des recours massifs à la détention provisoire, les exécutions extrajudiciaires commises par les forces de l’ordre ou encore l’assassinat des voleurs présumés de bétails.
Selon Amnesty International, confirmant une information de RFI, les mots du pape François sur les violations des droits pourraient être un outil puissant pour amener le changement.
De son côté, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a déclaré, mardi 3 septembre, que les bavures des forces de l’ordre doivent toujours être sanctionnées. Elle fait référence à la vidéo d’un policier tuant en pleine rue un homme, soupçonné de tentative de braquage. Le policier a d’ailleurs été mis en détention provisoire après avoir été présenté à la justice.
"Le gouvernement doit intensifier ce genre de mesure parce que la plupart des actes de banditisme et la criminalité organisée sont encouragés par l’impunité dont ont joui jusqu’ici les éléments des forces de l’ordre", a appelé la CNIDH.
La présidence de l’instance, Mireille Rabenoro, a estimé que la défense des droits humains fait partie de la mission du Saint-Père lors de cette visite pontificale. Le discours du pape François devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique se tiendra samedi au palais présidentiel d’Iavoloha.
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