Après les réserves émises par l’Académie de Médecine sur l’extension de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires, le député LREM, rapporteur de la loi de bioéthique, s’est exprimé sur le plateau d’Europe1, dimanche 22 septembre.
Rapporteur de la loi sur la bioéthique, en particulier des premiers articles qui concernent la PMA, Jean-Louis Touraine, a affirmé que si la procréation médicalement assistée allait être ouverte à toutes les femmes, les demandes seraient étudiées au cas par cas. Deux jours avant l’étude du projet de loi par l’Assemblée nationale, il s’est en effet voulu rassurant après les réserves émises par l’Académie nationale de médecine sur le sujet.
Jean-Louis Touraine a indiqué qu’au lieu d’inscrire "des critères théoriques qui ne s’appliquent pas à chaque situation pratique", le parlementaire ferait confiance aux professionnels. Ainsi, dès 18 ans, une femme peut, théoriquement, faire une demande de PMA, mais en réalité, elle aura moins de chance d’en obtenir l’autorisation, rapporte Europe1.
En appui à ses propos, le rapporteur du projet de loi bioéthique évoque les pratiques dans certains pays, comme la Belgique, où "20% des demandes sont récusées par les professionnels". Elles sont rejetées, car elles ne répondent pas à des points essentiels, tels que la "légitimité, la capacité pour la femme de conduire à terme son projet de développement de famille".
Après avoir balayé les réserves émises par l’ANM sur le texte, Jean-Louis Touraine s’est demandé pourquoi la révision n’intervient qu’aujourd’hui. Pour l’élu du Rhône, "il est un peu tard pour le dialogue". Il s’est néanmoins engagé à jouer les intermédiaires pour l’organisation d’une réunion entre les membres de l’Académie et les associations qu’il a rencontrées dans le cadre de la loi bioéthique.
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