Les informations collectées par l’association protestante Portes Ouvertes France révèlent qu’au moins 4 300 chrétiens auraient été tués dans le monde en 2018 pour des raisons liées à leur croyance. Ce bilan serait en hausse pour la sixième année consécutive.
Entre novembre 2017 et octobre 2018, le nombre de chrétiens tués est passé de 3066 à 4305, soit une hausse de 40%, selon Portes ouvertes qui publie son index mondial de la persécution ce mercredi 16 janvier. De ces données "sous-évaluées", selon le directeur de l’ONG, Michel Varton, l’association a établi le classement 2019 des cinquante pays où les chrétiens seraient les plus persécutés.
Il en ressort que le Nigeria remporte la palme des violences. Les 3 731, soit 90% des chrétiens tués en 2018 dans le monde l’ont été dans ce pays, où ils se trouvent entre le marteau et l’enclume ( entre le groupe jihadiste Boko Haram et les éleveurs peuls).Viennent après six autres pays africains, selon Le Monde : 146 chrétiens tués en Centrafrique, 50 en Somalie, 43 au Congo, 42 au Mozambique, 31 en Ethiopie et 30 au Soudan du Sud.
L’indice de l’ONG note par ailleurs que "plus de 245 millions… soit un chrétien sur neuf", contre un sur douze l’année dernière, seraient "fortement persécutés" dans le monde. Depuis six ans successifs, le bilan augmenterait constamment. Il comptabilise à la fois les violences physiques ou matérielles, mais aussi une oppression quotidienne plus discrète.
Le rapport indique également "une persécution contre les minorités chrétiennes qui s’accroît d’année en année". Selon le directeur de l’association, cette situation continue en 2018. Passant de 793 à 1847, le nombre d’églises ciblées aurait quasiment doublé.