Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné Jean-Marie Le Pen à payer une amende de 1500 euros pour possession illégale d’armes. Mais il a bénéficié d’une relaxe partielle.
Lors d’une intervention au domicile de la compagne de Jean-Marie Le Pen dans les Hauts-de-Seine, après une alerte incendie, le 26 janvier 2015, les pompiers avaient découvert plusieurs armes non déclarées. Ils sont notamment tombés sur un lanceur de balle de défense, deux pistolets semi-automatiques, un fusil à pompe, un revolver et des munitions.
Dans le cadre d’une enquête quelques mois plus tard, la résidence de l’ancien président du Front national à Montretout a été perquisitionnée. Cette fois, les forces de l’ordre ont retrouvé un semi-automatique, un Luger 9 mm dans un coffre-fort, pour lequel M.Le Pen n’avait également pas d’autorisation. D’après le procureur, le numéro de série du Luge aurait même été limé.
Devant les enquêteurs, Jean-Marie Le Pen a admis que le fusil et le pistolet de collection retrouvés chez sa femme lui appartenait, selon LCI. Le premier serait "un héritage" et le second "un cadeau". Il a en revanche affirmé ne pas connaître la provenance des autres armes. Quant à celle sans numéro de série, elle lui aurait été offerte "par un ancien agent des services spéciaux" qui ne serait plus de ce monde.
Jugé par tribunal correctionnel de Nanterre, devant lequel il ne s’est pas présenté jeudi 11 avril, le patron du FN a été condamné à 1 500 euros d’amendes. Il a en revanche bénéficié d’une relaxe pour les armes qu’il disait ne pas connaître. Le parquet avait requis une amende de 20 000 euros à son encontre, outre une interdiction de détenir des armes pendant 5 ans. Après l’audience, son avocat, Me Frédéric Joachim, a reconnu un quantum de peine "raisonnable".