Vendredi 26 octobre, un incendie a ravagé un entrepôt situé à Cambaie. Un jeune père de famille a été tué et 14 personnes ont été blessées dont 12 pompiers. Aujourd’hui, les soldats du feu de la caserne du Port lancent un cri de détresse. Manque de moyens, d’effectifs, de considération (...) : les pompiers sont "au bout du rouleau". "On est passés du rôle de sauveteurs au rôle de victimes" explique le chef de garde de la caserne du Port.
Vendredi dernier suite à l’incendie meurtrier survenu dans la zone industrielle de Cambaie, Olivier Hoarau - maire du Port - a tenu à dénoncer un manque de moyens pour les sapeurs-pompiers portois. Quatre pompiers du Port ont été brûlés au second degré.
Ce mercredi, les pompiers de la caserne du Port lancent de nouveau un appel de détresse. Et ils dénoncent un manque de moyens et d’effectifs criant.
Responsable de garde à la caserne du Port, le sergent chef Etienne explique : "Les sapeurs-pompiers sont au bout du rouleau. Ils sont vidés. On s’est encore fait caillasser il y a deux jours... Et on apprend aussi que nos collègues qui ont été brulés ont subi des retenues sur salaire, par erreur".
Les soldats du feu du Port évoquent un "burn-out" général.
"Ce sont des hommes avant tout et ils ont craqué (...). Je crois que l’on a touché le fond" explique le chef de garde.
La hiérarchie a été alertée et les médecins du SDIS sont attendus ce mercredi matin dans l’enceinte de la caserne du Port afin de rencontrer les soldats du feu, meurtris par l’incendie meurtrier survenu vendredi dernier.
Les pompiers dénoncent également un "manque d’effectifs, un manque de moyens" et "un manque de considération".
Atteints moralement suite à l’incendie meurtrier de vendredi dernier, les pompiers espèrent être entendus.