Les producteurs qui emploient le terme alcool pour vendre leurs marchandises vont payer une taxe, selon un amendement adopté par le Sénat. Cet amendement ne fait pas l’unanimité
Le sénateur apparenté socialiste Bernard Jomier, a proposé un amendement que le Sénat vient d’adopter.
Cet amendement vise à taxer les produits intégrant le terme « alcool » dans son appellation ou son contenant ou qui font référence à une boisson alcoolisée. Il peut s’agir de boissons sans alcool, de bonbons qui intéressent surtout les jeunes. Cet amendement s’adresse surtout aux producteurs de boissons ou autres produits qui utilisent l’alcool pour faire une publicité et écouler ainsi beaucoup de marchandises.
Comme argument, Bernard Jomier a affirmé que la banalisation des références à des boissons alcoolisées rend le fait de boire de l’alcool anodine et inoffensif. Cela incite les jeunes à avoir une addiction à l’alcool.
De son côté, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé doute de l’efficacité de cette solution. « Taxer ces produits, est-ce la solution la plus logique ? », s’est-elle demandée en reconnaissant que ce sujet est effectivement préoccupant. Elle a suggéré une interdiction pure et simple de ce type de produits qui laissent penser que l’alcool est sans danger. « Nous y travaillons », a prévénu la ministre.
Cette nouvelle taxe s’ajoute donc à la taxe Premix affectée sur les boissons mélangeant alcool fort et boisson non alcoolisée très sucrée, proposée par la centriste Jocelyne Guidez. Cette dernière ne s’est pas arrêtée là, elle a souhaité étendre cette taxe Premix aux boissons aromatisées à base de vin. Le Sénat a également adopté cet amendement. Pour faire part sa désapprobation à toutes ces mesures, Agnès Buzyn a assuré que le gouvernement s’engage à améliorer l’arsenal fiscal, à rechercher des solutions. « Mais nous ne sommes pas prêts », a-t-elle conclu.
(Source : Le Figaro)