A peine l’été débute que le 115 est déjà obligé de refuser 60% de demandes d’hébergement. Une proportion bien plus élevées qu’en hiver.
La Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars), regroupant 850 associations, annonce la saturation du 115 en ce début de l’été et aussi le refus des demandes d’hébergement à hauteur de 60%.
Mercredi 21 juin, le directeur de la fédération en la personne de Florent Gueguen s’est exprimé sur cette situation en déclarant : "Les chiffres du 115 au niveau national sont désastreux et dégradés par rapport à l’hiver où on connaissait déjà une situation d’extrême saturation."
Selon la fédération, Paris enregistrait mardi dernier un pic avec 557 appels reçus au 115. Il s’agissait pour la plupart de sans –abris en famille à la recherche de solution d’hébergement.
Les autres départements qui souffrent le plus de cette situation de saturation sont notamment le Rhône, la Gironde, l’Isère et la Seine-Saint-Denis, rapporte rtl.fr.
Pour expliquer ces problèmes d’hébergement en ce début d’été, Florent Gueguen dénonce la politique du gouvernement en déclarant : "Les raisons sont bien connues : il y a moins de places d’hébergement disponibles avec un gouvernement qui continue à avoir une gestion saisonnière de ce qui est une crise humanitaire, et continue à ouvrir des places en novembre pour les fermer en mars."
Pour rappel, l’année dernière, le parc d’hébergement était constitué de 120.000 places pérennes. Puis 10.000 places sont ajoutées pendant l’hiver et 5.000 supplémentaires quand le plan Grand Froid est déclenché.
En mars dernier, Emmanuelle Cosse, l’ancienne ministre du Logement a impulsé la création de 5.000 places pérennes. Le parc compte désormais 125.000 places pour les sans-abris, "ce qui est bien mais pas encore suffisant" soulignait le président de la fédération.
Ce dernier s’insurge aussi contre le ministère du Logement qui mardi dernier " recommande aux associations d’orienter les sans-abri vers des centres d’hébergement, comme s’il y avait des places disponibles !"
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