Des salariés du ministère du Travail manifestent ce mardi 20 juin contre une importante baisse des effectifs depuis dix ans, alors que cent cinquante postes doivent être supprimés cette année.
Quelque 300 employés du ministère du Travail sont rassemblés ce mardi 20 juin à Paris. Ils sont entrés en grève et manifestent contre une baisse drastique des effectifs depuis 2007. Les inspecteurs du travail sont notamment concernés, ce qui représente une situation jugée "catastrophique" par les salariés qui sont venus de toute la France à l’appel de plusieurs syndicats.
Selon le collectif syndical formé par la CGT, la CFDT, l’Unsa, Sud Travail, FO, FSU et le CNT, près d’un poste sur cinq au sein du ministère du Travail a été supprimé depuis 2007. "On n’en peut plus", a résumé Martine Corneloup de la CGT dont les propos sont rapportés par Le Figaro. Astrid Toussaint de Sud Travail a de son côté rappelé que chaque année, entre 150 et 200 postes sont supprimés.
Cette baisse des effectifs au sein du ministère du Travail entraîne une capacité moindre en matière de vérification du respect des droits des salariés, car les entreprises sont de moins en moins contrôlées. Les syndicats réclament, entre autres, au ministère qu’il mette fin aux suppressions de postes et pourvoie les postes vacants.
Le 19 mai dernier, après la prise de prise de fonction de la nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, le collectif syndical du ministère avait organisé une journée d’action. Les employés sont entrés en grève et ont occupé la direction régionale Ile-de-France. Les syndicats n’ont toujours pas été reçus par la ministre, mais un rendez-vous préliminaire avec son cabinet est prévu. Un mouvement similaire s’est déjà tenu la semaine dernière.
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