Pour la ministre du Travail, les contrats aidés devront plus cibler ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi et les secteurs en ayant le plus besoin.
Alors que les Associations et les collectivités locales protestent depuis quelques jours contre la diminution du dispositif des contrats aidés financièrement par l’Etat, la ministre du Travail Muriel Pénicaud monte au créneau pour défendre la mesure décidée par le gouvernement.
Dans un entretien sur le site internet du quotidien Le Monde, la ministre du Travail déclare : "II n’est pas raisonnable de faire croire que c’est une solution efficace, quand seulement un demandeur d’emploi sur quatre dans le secteur non marchand trouve ensuite un emploi durable".
Enfonçant le clou, Muriel Pénicaud souligne que ces contrats "subventionnés par l’Etat" sont "précaires, souvent à temps partiel" et ne peuvent être "l’instrument majeur de la politique de l’emploi". Cependant, la ministre a tenu à nuancer : "C’est faux de dire qu’on va les supprimer : on va les cibler sur les personnes les plus éloignées de l’emploi et dans les secteurs où il y en a le plus besoin".
Plutôt que dans les contrats aidés, la ministre préfère "investir dans la formation, dans le développement des compétences". Ainsi, près de 15 milliards d’euros sur cinq ans devraient être consacrés à la formation, soit "potentiellement un million de personnes en formation chaque année", précise-t-elle.
En matière de chômage, Muriel Pénicaud, qui n’a pas souhaité commenter les indicateurs mensuels depuis son arrivée au ministère, préfère "partager chaque trimestre une analyse du marché du travail" pour "une mise en perspective dans la durée". Elle évoque la date du 5 septembre pour cette première information baptisée "rendez-vous de Grenelle".