Les organisations de jeunesse ont rencontré mercredi les ministres de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner et l’auteure du projet contesté Myriam El Khomri, afin de réclamer des mesures concrètes pour lutter contre la "précarité des jeunes".
Les organisations de jeunesse, dont l’Unef, ont mis la pression sur le gouvernement.
Les jeunes doivent rester mobilisés
L’Unef, syndicat étudiant à la pointe de la contestation contre la loi travail, appelle à un maintien des manifestations contre la réforme du Code du travail. Le président de l’organisation William Martinet a déclaré l’importance pour les jeunes de rester mobilisés. Toutefois, il a confié à l’issue de la rencontre avec les ministres de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner et celle à l’initiative du projet contesté Myriam El Khomri, avoir été écouté.
Les principales requêtes des organisations
Dans les revendications de l’Unef figurent l’"accès à un emploi stable" et "aux droits sociaux" ou encore une augmentation du nombre de places de formation professionnelle. L’organisation estudiantine réclame en outre l’amélioration des conditions de vie et de travail des apprentis. De son côté, Alexandre Leroy, le président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a plaidé lors de sa rencontre avec les ministres concernés pour "une allocation d’un niveau équivalent au RSA" versée aux jeunes diplômés jusqu’au premier emploi. Les organisations lycéennes, quant à eux, exigent le retrait de la loi travail, après leur entrevue. Maayane Pralus, du Syndical général lycéen (SGL) a indiqué sur le récit de Boursorama que le gouvernement "essaye de nous calmer, mais nous ne sommes pas dupes".
La réponse de la ministre de l’Éducation nationale
Après ces premières rencontres qu’elle a jugées "constructives et agréables", Najat Vallaud-Belkacem a conclu qu’il était important d’apporter une aide financière pour l’accompagnement des jeunes diplômés dans la recherche d’un premier emploi. Elle a poursuivi en déclarant que "la question de la précarité des jeunes dépasse le seul cadre de la loi travail". Selon la ministre, l’essentiel est de pouvoir répondre aux difficultés des jeunes qui ne disposent d’"aucun filet de sécurité" entre la fin de leurs études et leur premier emploi. En présence de ses homologues du Travail et de la Jeunesse, la ministre de l’Éducation nationale a promis d’étudier ces avis afin de "proposer des mesures concrètes" au Premier ministre, qui doit discuter prochainement avec les organisations de jeunesse.
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