La police canadienne a abattu hier dans une petite ville de l’Ontario un homme présenté comme étant lié à Daesh. Il portait sur lui un engin explosif.
Un membre de sa famille a affirmé que l’homme abattu hier par la police dans une petite ville canadienne de la province de l’Ontario était lié à Daesh, rapporte Europe 1. La police l’avait plutôt présenté comme une menace terroriste potentielle. Âgé de 24 ans, il portait sur lui un engin explosif qu’il s’apprêtait à activer. "Un suspect a été identifié et les mesures appropriées ont été prises afin de s’assurer qu’il n’y ait aucun danger pour la sécurité publique", avait auparavant indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) sans donner plus de détails.
L’homme était originaire de la province canadienne du Manitoba et se prénommait Aaron. Il avait été arrêté l’année dernière pour ses sympathies avec Daesh sur les réseaux sociaux, puis libéré au mois de février et placé sous un strict contrôle judiciaire.
En octobre 2014, le Canada avait été frappé par deux attentats successifs au Québec et dans la capitale fédérale Ottawa. Les deux attentats étaient perpétrés par des jeunes radicalisés aux idées djihadistes. Au volant de son véhicule, un jeune québécois avait heurté mortellement un militaire sur un parking à Saint-Jean-sur-Richelieu, à 40 km au sud-est de Montréal, avant d’être abattu par la police.
Deux jours plus tard, un individu avait tué un soldat en faction devant le monument aux morts d’Ottawa avant de s’engouffrer dans le Parlement où il avait été abattu à quelques mètres d’une salle où plusieurs membres du gouvernement étaient réunis.
Suite à ces attaques, le gouvernement conservateur au pouvoir au Canada avait fait voter une loi antiterroriste donnant plus de pouvoirs aux services de renseignement, notamment pour prévenir le départ de jeunes Canadiens en Syrie pour rejoindre les rangs de Daesh. Le Canada s’est associé en septembre 2014 à la coalition internationale contre le groupe djihadiste. Après son arrivée au pouvoir, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a réduit son engagement avec le retrait des avions de combat des forces de la coalition.