Invité du "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-i-Télé ce dimanche 8 novembre, le Premier ministre Manuel Valls a fait des déclarations chocs sur divers sujets allant de la politique à l’économie.
Le Premier ministre Manuel Valls a fait le point sur de nombreuses questions laissées sans réponses dans l’émission "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-i-Télé ce dimanche 8 novembre.
Non à une fusion entre Renault et Nissan
Manuel Valls a mis les choses au clair concernant une éventuelle fusion entre le constructeur automobile Renault et Nissan, dont l’alliance doit perdurer telle quelle, a assuré le chef du gouvernement. "L’Etat est aujourd’hui à presque 20 %, demain il peut baisser sa part", a déclaré le Premier ministre en ajoutant "ce que nous voulons, c’est conserver l’alliance, nous ne voulons pas d’une fusion". Selon lui, "l’Etat joue pleinement son rôle d’actionnaire […] et en même temps nous faisons confiance aux managers de Nissan et de Renault." Bien que Nissan dispose de 15% du groupe français, il ne possède pas de droit de vote à l’assemblée générale de Renault.
La conception de l’autorité Nicolas Sarkozy
Alors que Nicolas Sarkozy avait critiqué l’absence d’interpellations, à ce jour, à la suite des émeutes de Moirans en octobre, Manuel Valls a assuré que la conception de l’autorité de Nicolas Sarkozy était "aux antipodes" de la sienne. C’est "je ne respecte pas les règles de droit, je ne respecte pas l’Etat de droit, je bafoue les principes mêmes de la République, c’est-à-dire l’indépendance de la justice", a précisé le Premier ministre.
Qu’en serait-il si le Front national gagne une, deux ou trois régions ?
Ce serait un drame si le Front national gagne une, deux ou trois régions, a déclaré le chef du gouvernement, affirmant de nouveau qu’il faudrait "tout faire" pour éviter une victoire du FN et appelant la droite à "prendre ses responsabilités" car à gauche, "nous l’avons toujours fait".
"Aucune rivalité avec Emmanuel Macron
A propos de sa relation avec le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, Manuel Valls a précisé qu’il n’y avait "aucune rivalité" entre eux. Le Premier ministre encourage d’ailleurs M. Macron en lui adressant le message "réformons ensemble". "Emmanuel Macron, comme d’autres dans ce gouvernement, est un talent, un atout pour le gouvernement que je dirige, par sa compétence, par son engagement et par son dynamisme", a-t-il dit au sujet de son ministre de l’Economie.
L’amendement Ayrault
Manuel Valls s’est montré très prudent. L’amendement de Jean-Marc Ayrault qui vise à une amorce de réunification entre l’impôt sur le revenu et la CSG sera "examiné de la manière la plus précise possible" dans le débat sur le budget 2016, a annoncé le locataire de Matignon. Ce dernier a poursuivi en voulant que "ce type de débats soit maîtrisé". "L’idée d’un impôt citoyen est une belle idée, mais je ne suis pas sûr que les Français lient automatiquement l’impôt et la citoyenneté", s’inquiète-t-il.
"Nous allons gagner la bataille du chômage"
Alors que des Français sont plongés dans le pessimisme face à la situation actuelle dans le pays, Manuel Valls a affirmé que "la France elle se réforme". "Nous avons retrouvé la croissance, nous baissons nos déficits et je suis convaincu que nous allons gagner la bataille du chômage", a garanti le Premier ministre précisant que la politique que menée actuellement est en train de donner des résultats.
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