Le 68ème Festival de Cannes est placée sous haute surveillance après les attentats de janvier qui ont fait 17 morts. Ce festival international, fortement médiatisé, peut constituer "une cible", reconnaît le représentant de l’Etat sur la Côte d’Azur.
Le Festival de Cannes, plus grand rendez-vous mondial de cinéma, démarre aujourd’hui sous la présidence américaine des frères Coen avec des films à dominante européenne et des stars internationales comme Cate Blanchett, Matthew McConaughey ou Woody Allen. Cette 68ème édition sera marquée par une sécuritée omniprésente mais discrète, annonce la préfecture des Alpes-Maritimes.
Une mesure prise suite aux attentats de janvier contre Charlie Hebdo et un supermarché casher qui avaient fait 17 morts ; et près d’un mois après un probable projet d’attentat contre une église en région parisienne. Les Alpes-Maritimes avaient été d’ailleurs provisoirement placées en plan Vigipirate "alerte attentats" début février après l’attaque au couteau de trois militaires à Nice (40 km de Cannes) par un homme radicalisé.
Cette année, pour la première fois, le dispositif de sécurité comprendra un centre de commandement unique pour toutes les forces de l’ordre. Dès le coup d’envoi du Festival de Cannes, les réunions seront quotidiennes afin d’analyser d’éventuels couacs de la veille et anticiper les priorités du jour.
Aux 500 policiers municipaux et nationaux habituellement déployés sur la voie publique, s’ajouteront des renforts ponctuels de la région et quatre compagnies de CRS. Une zone de sécurité maritime a été tracée, les drones seront interdits de survol, les grands axes de sorties d’autoroute et l’aéroport de Nice seront sous surveillance.
"Il y a plus de monde et plus de richesses, des voleurs qui viennent exprès pour l’évènement", décrit le commissaire central de Cannes, Philippe Jos. Le Préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, affirme de son côté qu’"il n’y a pas de risque terroriste particulier identifié", mais le célébrissime Festival international du film, fortement médiatisé, peut constituer "une cible", reconnaît-il.