Afin de faire face à la crise requin, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin estime qu’il est nécessaire "d’accroître le nombre de captures de requins bouledogue et tigre". GPL insiste sur le fait que ces prélèvements doivent être réalisés par des pêcheurs professionnels et ce, y compris dans la Réserve Marine si nécessaire. Objectif de cette pêche ciblée : sécuriser des zones de baignade et d’activités nautiques et limiter le risque requin. Dans le cadre du plan Requin, l’État va débloquer un million par an.
Après avoir pu échanger avec les acteurs du risque requin- une quarantaine de personnes réunies à 8h30 ce vendredi dans les locaux de la sous-préfecture de Saint-Paul -, la ministre des Outre-mer s’est rendue à Saint-Gilles.
À bord d’un bateau, George Pau-Langevin a pu assister à la présentation des méthodes de sécurisation des zones de baignade et de surf au niveau des Roches Noires.
De retour à la sous-prefecture de Saint-Paul, GPL a fait plusieurs annonces concernant la crise requin. La ministre insiste sur l’importance d’une pêche "ciblée" concernant les requins bouledogue et tigre. Et pour réguler au mieux la présence des squales aux abords des côtes réunionnaises, elle affirme que des prélèvements pourront être réalisés dans la zones de la Réserve Marine.
Quant à la commercialisation de la viande de requin, cela n’est pas encore possible selon GPL car il y a toujours un "risque sanitaire".
Crise requin : "L’État n’est pas resté inerte" selon GPL
Aujourd’hui, l’objectif est de permettre aux baigneurs et pratiquants d’activités nautiques de pratiquer en toute sécurité a souligné GPL en introduction.
Autre point évoqué par la ministre : "On a été unanimes pour estimer qu’il est déplacé de faire des polémiques "zoreilles ou pas" dans de pareilles situations".
GPL insiste sur la nécessité d’assurer "un équilibre", tout en protégeant la population.
"Nous avons depuis 2013 mis en place le Plan requin et les mesures doivent être mises en oeuvre" explique la ministre des Outre-mer.
Et dans le cadre de ce Plan Requin, un effort annuel de l’Etat sera fait à hauteur d’un million d’euro. Au total, 6 millions d’euros auront été débloqués par l’Etat entre 2015 et 2020.
"Il faut accroître le nombre de prélèvements de requins bouledogue et tigre" estime GPL
George Pau-Langevin veut donc augmenter les captures confiées aux professionnels. A l’heure actuelle, environ 90 requins bouledogue et tigre sont prélevés par an et à terme, ce chiffre pourrait être augmenter de 50%.
Parallèlement, "Il faut réussir à intensifier la recherche scientifique" souligne GPL. Avant d’ajouter : "Nous avons besoin de données scientifiques".
"En parallèle des mesures d’urgence, il faut continuer à encourager la recherche et continuer d’essayer de comprendre le rapprochement et la prolifération des requins aux abords des côtes".
Mise en place d’un centre de ressource et d’appui
Un centre de ressources et d’appui devrait voir le jour afin de mettre en commun les connaissances et de permettre aux différents acteurs d’échange.
Le but ultime de toutes ces mesures, c’est de "ne plus revivre de drame mais aussi réussir à sauvegarder l’image de La Réunion et le tourisme" souligne George Pau-Langevin.
Au mois de juin 2015, GPL a prévu d’organiser un comité sur le tourisme Outre-mer en collaboration avec Laurent Fabius.
Tout ceux qui veulent contribuer à ce projet sont donc appelés à participer.