La peur est chevillée à la masse populaire dès qu’elle entend le mot Ebola. C’est cette peur que la banque Mondiale redoute car il peut avoir un impact économique sévère.
La Banque Mondiale estime que les pays touchés par Ebola pourraient également être victimes d’une économie catastrophique. « Si le virus continue de se propager dans les trois pays les plus durement affectés (Guinée, Liberia, Sierra Leone), son impact économique pourrait être multiplié par huit, infligeant un choc catastrophique à des Etats déjà fragiles », mentionne un rapport de l’institution rapporté par Libération.
D’après les prévisions de la Banque Mondiale, le PIB de ces trois pays réunis pourrait être amputé de 2 788 533€ en 2014 et 6 283 908€ en 2015, si la maladie continue de se répandre. Ainsi toujours dans la même visée, la croissance économique pourrait perdre 11.7 points au Liberia, 8.9 en Sierra Leone. Les risques de récession sont grands pour ces deux pays.
Le FMI a déjà commencé à mettre en place une aide supplémentaire de 985 837€ dans les trois pays principalement touchés par le virus Ebola. Des programmes d’assistance sont également disponibles en Guinée, au Libéria et au Sierra Leone. « La flambée d’Ebola est une grave crise humaine, sociale et économique qui exige une réponse déterminée de la communauté internationale », avait déclaré Christine Lagarde, la directrice du Fonds Monétaire International.
Selon l’organisation financière, les coûts économiques tiennent principalement compte du facteur « peur » dans la plupart des cas irrationnelle. « L’impact économique le plus important de la crise ne résulte pas de ses coûts directs (mortalité, morbidité, soins de santé, pertes des jours de travail) mais de réactions de répulsion alimentées par la peur de la contagion », souligne la Banque Mondiale.