Le centre ville de Bruxelles était mouvementé hier. En marge de la manifestation, des heurts contre les policiers se sont produits.
Selon Metronews, plus de 100.000 personnes sont descendues dans les rues jeudi à Bruxelles pour protester contre les mesures d’austérité du nouveau gouvernement de droite. Les syndicats disent qu’entre 120.000 et 130.000 personnes - soit à peu près 1% de la population du royaume - ont manifesté dans les artères de la capitale. Les leaders des centraux saluent l’ampleur de la mobilisation.
"Les grandes entreprises et les détenteurs de capitaux ne participent pas à la solidarité. Par contre, on diminue les salaires, on diminue les pensions et on touche à la sécurité sociale", a estimé la chef de file des socialistes, Laurette Onkelinx, en tête de cortège. Cette manifestation n’est que la prémisse de la contre-offensive annoncée par les syndicats aux réformes économiques et sociales. Une grève générale est annoncée le 15 décembre dans tout le pays.
Parmi les gros motifs de la grogne, le recul de l’âge de la retraite à 67 ans à partir de 2030, alors qu’il est de 65 ans actuellement. Il y a également la mesure de procéder à un "saut d’index" en 2015, qui fera en sorte que les salaires et les allocations sociales ne seront plus automatiquement proportionnels à l’augmentation du coût de la vie.
Si l’ambiance générale était bon enfant, une frange des manifestants s’était montrée violent, notamment des dockers d’Anvers, qui ont renversé deux voitures, brûlé des poubelles et affronté la police en fin de cortège. Les forces de l’ordre ont répondu avec des gaz lacrymogène et jets d’eau, chargeant les manifestants à plusieurs reprises. Le bilan rapporté par la police est d’un manifestant au nez cassé et au moins dix policiers légèrement blessés.