Un bateau sans capitaine, à la dérive depuis 9 mois au large de l’Australie, a été retrouvé le 2 janvier dernier…à Mayotte.
Mayotte Orange relate dans son édition du jour l’étonnante histoire de Leisure Cat Vessel, un bateau battant pavillon australien de 9 mètres, qui vient d’être découvert dans les eaux mahoraises
le 2 janvier dernier, après avoir dérivé dans l’immensité de l’océan durant 9 mois, plus précisément au large de Cambera, en Australie.
Accompagné d’un ami, un skipper australien nommé Stephen Knight « était à la barre de son petit bijou lorsqu’une vague est venue percuter la coque, renversant l’embarcation et projetant violemment les deux hommes à la mer. Les deux naufragés ont alors été emportés sans pouvoir rejoindre le bateau et ont dû regagner à la nage une île avoisinante », raconte le journal en ligne.
Depuis, le navire fantôme, sans aucun capitaine à bord, a vogué au gré du vent et des vagues et n’a émis aucun signal permettant de le repérer sur une mer qui s’étend à perte de vue. Pendant quatre jours, les secours australiens ont mené des recherches intensives, en survolant la zone de naufrage et en sillonnant les côtes alentours, mais leurs efforts sont restés vains.
L’équipe de sauvetage a fini par croire que le yacht a sombré au fond de l’océan et a décidé d’abandonner les recherches. Au bout d’un certain temps, son propriétaire Stephen Knight a même perçu des indemnisations de la part de ses assurances, qui lui ont accordé le versement d’une bagatelle de 200 000 dollars australiens, l’équivalent d’un peu plus de 130 000 euros.
Mais un beau jour, soit le 2 janvier dernier, Leisure Cat Vessel a refait surface sur l’île de Mayotte, à la surprise générale. « Ce sont les autorités locales qui ont trouvé le bateau sur des rochers et sont remontées jusqu’au propriétaire en Australie grâce à son immatriculation », relate Mayotte Orange.
Selon les calculs des spécialistes de la navigation, le miraculé bateau, qui s’en est sorti quasi-intact, a dû parcourir plus de 4 000 miles nautiques, soit un peu moins de 7 500 kilomètres, avant d’atteindre les côtes de l’île au Lagon. Le journal en ligne mahorais se demande « (…) comment un navire de cette taille a pu traverser l’un des océans les plus violents (du monde) pour arriver » à bon port, presque en bon état, hormis quelques éraflures sur la coque.
Pour Stephen Knight, cette histoire est tout simplement « surréaliste ». L’homme, encore sous le choc, envisage actuellement de ramener son yacht en Australie. Pour cela, il lui faut effectuer quelques démarches administratives et payer des droits aux inventeurs, comme l’exige la règle internationale en pareille situation.