Les manifestants ont une nouvelle fois affronté les autorités mexicaines après la disparition de 43 jeunes fin septembre.
De nouvelles manifestations ont eu lieu lundi dernier dans la capitale mexicaine. Des manifestations toujours en lien avec la disparition des 43 étudiants, rapporte Metronews. Une marche pacifique avait été observée mais des heurts violents ont vite éclaté entre certains groupes aux forces de l’ordre. Des casseurs ont mis le feu à des banques et magasins.
Selon Metronews, ces jeunes manifestants réclament la démission du président Enrique Pena Nieto. Ces derniers dénoncent le manque de gestion du chef d’Etat dans cette affaire. Jeudi dernier, le président a pourtant annoncé un projet de réforme constitutionnelle prévoyant notamment la dissolution des polices municipales, mais le texte est dénoncé comme insuffisant. "Le Mexique ne peut pas continuer ainsi", a-t-il reconnu, confronté à la plus grave crise depuis son accession à la présidence en décembre 2012, voire, selon plusieurs experts, la plus grave au Mexique depuis des décennies.
Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que le président Peña Nieto commence la troisième année de son mandat avec un niveau très bas de popularité, comme l’indique le journal mexicain Reforma. Il devra notamment répondre à un défi : celui de mettre un terme à la violence, à l’impunité et à la corruption qu’il a été incapable de réduire durant les deux dernières années.