A Madagascar, la nuit du réveillon a été marquée par une affluence massive de blessés à l’hôpital principal d’Antananarivo. Les médecins avancent un nombre qui bat tous les records.
« Les taches de sang frais sur les carreaux revêtant le sol du service des urgences de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) » en disent long sur l’ambiance générale de la Saint-Sylvestre à Antananarivo, selon L’Express de Madagascar.
Citant des sources proches des médecins, le quotidien évoque un record de 186 blessés, ce qui porte à 286 le nombre total de blessés durant les fêtes de fin d’année, Noël et Nouvel an.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, avant les douze coups de minuit, le réveillon a déjà enregistré ses premières victimes. Par exemple, « Un jeune homme a rendu l’âme en arrivant à l’hôpital, après une altercation dans une épi-bar, à Ambohimahitsy, Ambohimangakely, lundi vers 21 heures », raconte un médecin de l’HJRA.
« À part ce décès, l’équipe du service des urgences de l’HJRA qui a travaillé le jour de la Saint-Sylvestre a soigné 186 personnes blessées, dont 84 ont été hospitalisées. La majorité de ces blessés ont participé à des bagarres de rue, chez eux ou dans une épi-bar », ajoute-t-il.
De source hospitalière, l’affluence de malades a été sans précédent à l’hôpital principal d’Antananarivo. « Je n’avais pas connu le drame du 10 août 1991, mais le nombre de blessés du 7 février 2009 a été dépassé, durant ces fêtes. Dans la matinée, seulement (hier), une centaine de personnes ont été admises », rapporte le médecin urgentiste.
Pour autant, le service de réanimation ne semblait pas débordé, le nombre de cas graves étant relativement limité. « Cinq personnes ont été victimes d’abus d’alcool. Deux autres ont été intoxiquées. Le nombre de personnes consultées était de 17, le jour de la Saint-Sylvestre », peut-on lire sur une statistique du service de la réanimation de l’HJRA.
Par ailleurs, du côté des services de secours, les pompiers ont mené deux interventions majeures avant l’arrivée de la nouvelle année 2013. « Tout un appartement situé au deuxième étage a pris feu, lundi vers 20h10, dans le quartier de Mahamasina. Aucun blessé n’a été enregistré mais un ordinateur, un poste de télévision, un lecteur et quelques meubles ont été réduits en cendre », explique un sapeur-pompier de Tsaralalana. « Deux heures après cet incendie, un appartement situé au sous-sol a pris feu, à Ampasapito. Le lit et le poste de télévision se trouvant dans l’appartement ont été dévorés par le feu », résume-t-il, sans faire état de victime.
Source :L’Express de Madagascar