La demande de logements sociaux explose en métropole comme à la Réunion. Dans ce contexte, la ministre du Logement présente aujourd’hui un projet de loi sur le logement social en Conseil des ministres.
Au programme de ce projet de loi présenté ce jour en conseil des ministres : plus de facilités pour l’Etat à vendre ses aux collectivités locales. Au niveau national, le pays manque en effet de près d’un million de logements.
L’idée est donc d’arriver à construire 110 000 logements sociaux et privés d’ici quatre ans, dont la moitié en Ile-de-France. Mais le projet de loi ne prévoit pas uniquement cette cessation de terrains de l’Etat aux collectivités locales.
Cécile Duflot a en effet intégré "l’obligation pour les communes de plus de 3 500 habitants situées dans des agglomérations de 50 000 personnes d’augmenter de 20 à 25% leur pourcentage de logements sociaux. La sanction financière pour les communes mauvaises élèves sera par ailleurs multipliée par cinq".
Cette mesure n’est peut-être pas tout à fait adaptée pour la Réunion selon Erick Fontaine, administrateur du CNL (Confédération Nationale du Logement). Selon lui, il faut proposer d’autres solutions plutôt que d’envisager de sanctionner les communes. "Les maires veulent construire des logements (...). C’est tout le système qui doit être remis à plat. Car le problème, c’est qu’au final, c’est le contribuable qui va payer ces amendes".
A la Réunion, la demande de logements sociaux explose : il y en a 22 000 en attente sur le département et la situation est donc alarmante pour de nombreuses familles.
Construire des logements, c’est aussi une priorité pour le Syndicat général de la Réunion qui espère ainsi une relance de l’activité économique. Une chose est sûre : tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut plus de logements à la Réunion mais reste à savoir, comment relever ce défi ambitieux.