Un décret publié au Journal Officiel en janvier 2011, rend obligatoire l’installation d’un détecteur de fumée dans tous les foyers avant le 8 mars 2015 afin de lutter contre les incendies domestiques. Pour une protection efficace, préparez-vous dès maintenant et suivez le guide.
Chaque année, des centaines de personnes perdent la vie dans un incendie qui survient, la plupart du temps, pendant la nuit. Or, il est prouvé que moins de décès se produisent dans les maisons munies de détecteurs de fumée que dans les résidences où ce genre de dispositif est absent.
Le fonctionnement d’un tel appareil est simple : le Détecteur Avertisseur Autonome de Fumée (DAAF) détecte la présence de fumée grâce à un rayon lumineux dirigé vers une cellule photoélectrique. Si des particules de fumée coupent le rayon lumineux, il déclenche une alarme sonore pour prévenir les habitants du danger.
Dans quelles pièces installer un détecteur de fumée ? La base c’est un minimum de un détecteur par étage et par zone de 80 m2. Si vous devez en installer plusieurs, choisissez des modèles interconnectables dont les alarmes se déclenchent simultanément. Pour lutter contre les incendies nocturnes, il est judicieux d’en placer un près de la chambre, par exemple dans un couloir. Il est aussi conseillé de placer un détecteur de fumée dans les escaliers.
Et pour plus de sécurité, il peut être intéressant d’équiper les pièces contenant des appareils à risque (ordinateur, climatiseurs portatifs…). A l’inverse, il ne faut pas installer de détecteur de fumée dans la cuisine ou la salle de bain : vapeurs et fumées de cuisson peuvent déclencher l’alarme. Il faut également éviter les pièces trop froides, trop poussiéreuses ou trop ventilées.
Pour une protection efficace, les détecteurs de fumée doivent être installés au plafond, le plus au centre possible. Ceci parce que les fumées de combustion suivent toujours le même chemin : elles montent, puis se répandent horizontalement. Par ailleurs, il ne faut pas les placer contre une paroi et encore moins dans un angle. Il faut aussi éloigner le détecteur des bouches d’aération et des ventilateurs qui repoussent la fumée. De même, évitez de l’installer trop près des sources de lumière comme les néons (respectez une distance de 30 cm), dont l’allumage perturbe le détecteur.
Concernant les modèles, il est plus judicieux d’avoir l’avis d’un spécialiste. Néanmoins, sachez qu’il existe deux types de DAAF sur le marché : les détecteurs de type ionique et ceux de type optique. Certains fonctionnent à piles tandis que d’autres appareils sont branchés directement sur l’alimentation électrique de votre habitation. D’autres détecteurs combinent ces deux sources d’alimentation. Ainsi, si une panne d’électricité se produit, l’alimentation à pile prendra la relève.
Bien que l’installation soit obligatoire d’ici quelques années, c’est l’occupant de l’habitation qui doit supporter les frais liés à l’installation du détecteur de fumée, qu’il soit propriétaire ou locataire. La seule exception concerne les locations saisonnières, les meublés, les logements de fonction et les foyers, pour lesquels l’installation du détecteur de fumée sera à la charge du propriétaire.
A noter
La présence d’un détecteur de fumée n’empêche pas un feu de se déclarer, mais il permet aux occupants d’être prévenuset de disposer du temps nécessaire pour quitter les lieux voire d’éteindre un début d’incendie par des moyens de première intervention et limiter ainsi considérablement les dégâts et la charge financière qui en résulte.