Depuis plusieurs jours, une campagne choc met en scène des candidats à l’élection présidentielle pour interpeller l’opinion sur la question de l’euthanasie. Dans notre département, cette problématique soulève aussi les débats. Antenne Réunion a enquêté au service des soins palliatifs de la Clinique de Sainte-Clotilde.
L’Association pour le droit de mourir a lancé une campagne de sensibilisation il y a quelques jours. Une campagne sur l’euthanasie qui se veut choc et qui vise à interpeller les Français sur la condition de nombreux patients plongés dans la souffrance.
Pour susciter les débats, l’organisme à l’origine de cette campagne de communication n’a pas hésité à utiliser l’image de plusieurs candidats à l’élection présidentielle : la candidate du FN Marine Le Pen, le Président sortant Nicolas Sarkozy et le candidat du Modem François Bayrou sont ainsi mis en scène sur un lit d’hôpital et présentés comme des patients en fin de vie sur les différentes affiches et dans les spots de prévention.
Dans les couloirs de la Clinique de Sainte-Clotilde, la plupart des patients n’ont pas la force de témoigner tant l’épreuve qu’ils affrontent est difficile. Ici, l’accompagnement médical prend tout son sens. Il s’agit en effet de soutenir les malades et de les aider à gérer la douleur physique et morale.
Au service des soins palliatifs, les personnels soignants assistent à une lutte de chaque jour. Les patients mènent un combat quotidien pour rester en vie. Le Docteur Olivier Collard est le chef du service de l’Unité de soins palliatifs à la Clinique de Sainte-Clotilde. Le médecin apporte des explications : " lorsqu’un patient demande à mourir, c’est que pour lui, la vie ne vaut plus d’être vécue dans ces conditions. Avec les techniques de soins palliatifs, on peut soulager ces souffrances et faire en sorte que les demandes d’euthanasie soient moins nombreuses".
Les personnels qui travaillent au sein du service des soins palliatifs ne se contentent pas de donner aux patients leurs traitements. Ils effectuent un travail d’écoute, très important pour mettre en confiance les malades confrontés à la douleur. Entrée en vigueur en 2005, la Loi Léonetti a fait avancer le débat sur l’euthanasie :
- cette loi condamne l’acharnement thérapeutique ;
- les patients peuvent désormais écrire des directives anticipées ;
- avec la Loi Léonetti, les patients peuvent également désigner une personne de confiance qui prendra les décisions à leur place lorsqu’ils ne seront plus en mesure de communiquer.