Deuxième étape de notre série sur les bois de tamarin. Direction la forêt du Maïdo où les agents de l’ONF sélectionnent les arbres qui vont être abattus pour permettre le développement de jeunes pousses.
En plein coeur de la forêt du Maïdo, Stéphane Ferrere et Didier Hoarau, conducteurs de travaux à l’Office National des Forêts (ONF), se concertent pour décider quel arbre abattre pour éclaircir une parcelle de tamarin. Une opération qui devrait faire place nette pour permettre la bonne croissance des plus beaux spécimens appelés dans le jargon des "plantes d’avenir".
"Vous avez des arbres d’avenir qu’il faut préserver dans cette parcelle. Donc on essaie d’avoir de la lumière pour que l’arbre principal puisse se développer", explique Didier Ferrere.
Armés de rubans et d’une bombe à peinture, les agents parcourent la forêt. Le ruban rouge et blanc désigne les arbres qui seront conservés alors que ceux bariolés de peinture bleue seront abattus.
Le choix se fait selon des critères de base notamment sur "la densité finale" de l’arbre. Sur le site de la forêt du Maïdo, 13 hectares sont consacrés à l’exploitation du bois. Tous les cinq ans environ, les agents de l’ONF viennent donc surveiller le développement des arbres et décider s’il faut en sacrifier certains pour permettre la survie des autres, tout est une question d’équilibre.
Une sélection implacable qui assurera la pousse d’une belle forêt. Autre frein possible à la croissance des troncs, les étouffantes fougères et la vigne maronne.