Lors de cette première journée d’audiences à la cour d’assises, quatre des accusés ont reconnu avoir violé et agressé sexuellement la jeune fille de 21 ans au moment des faits.
Accusés de viol en réunion et d’agression sexuelles, les sept dalons qui ont pris place ce lundi dans le box des accusés de la cour d’assises sont restés tête baissée lors de cette journée d’audiences. La bande d’amis est accusée d’avoir violé une jeune femme d’une vingtaine d’années dans une soirée en juillet 2009, qui a dérapé en tournante. Jonathan Madeleine, le petit ami de la jeune femme a l’époque l’aurait drogué au rivotril avant de "l’offrir" à ses amis. Ce lundi, il n’a lancé que des regards furtifs à Florence la victime.
La jeune femme n’a aucun souvenir de cette terrible nuit. C’est en naviguant dans l’ordinateur d’un des amis de Jonathan qu’elle découvre une vidéo la mettant en scène au milieu de 6 hommes abusant d’elle. Des images extrêmement violentes pour Florence, qui a immédiatement porté plainte au commissariat. Devant la cour d’assises, celle-ci s’effondre en larmes. Pour son avocat, Maître Jean-Jacques Morel, la jeune fille a vu sa confiance trahie par celui qu’elle aimait et sa reconstruction sera très difficile.
Aujourd’hui, devant la cour d’assises, quatre des accusés ont reconnu les faits. En revanche, le petit ami de la victime et deux de ses dalons mêlés à cette sombre affaire nient toujours les accusations dont il font l’objet. La mère et la soeur de la victime, présentes à cette audience, ont raconté en détails dans quel état se trouvait leur proche après avoir été victime de cette tournante.
Cet après-midi, Florence a témoigné devant la cour à huis-clos. Sa soeur Stéphanie tient à la soutenir tout au long de ce douloureux procès. "Le problème c’est surtout pour elle, car elle n’est plus la même depuis, elle a changé, elle s’est renfermée sur elle-même et elle refuse de voir un psychologue", confie t-elle.
Quatre des accusés ont été entendus cet après-midi et reconnaissent les faits. Fait intolérable pour la partie civile : les accusés parlent de la victime comme d’une fille facile. "Ce n’est pas très glorieux", jugé Maître Jean-Jacques Morel. Les autres accusés seront entendus dans les prochains jours.
Rappel des faits :
Cette sordide affaire est mise à jour en février 2010, lorsque la jeune femme dépose plainte au commissariat Malartic à Saint Denis. A l’époque, elle vient de découvrir une vidéo stockée sur l’ordinateur d’un dalon de son petit ami sur laquelle elle se fait violer par plusieurs amis de son compagnon, alors qu’elle est totalement inconsciente.
Les auteurs de ce crime sont facilement identifiés par la vidéo. Les individus incriminés sont arrêtés et six d’entre eux mis en examen pour viol et agression sexuelle. Depuis les faits, l’un des accusés incriminés est décédé, ils sont donc 7 à être jugés devant la cour d’assises jusqu’à la fin de la semaine.