31 des rescapés réunionnais du paquebot de croisière le Costa Concordia ont d’ores et déjà décidé de s’allier pour déposer une plainte commune pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire et non assistance à personne en danger. Réunis ce matin à Saint-Pierre au sein de la cellule psychologique, la trentaine de rescapés en ont profité pour partager leurs sentiments et leurs angoisses quelques jours après le naufrage du Costa Concordia.
A l’image des actions engagées en métropole, les rescapés réunionnais veulent s’associer pour donner plus de poids à leur recours devant la justice. Traumatisés, ils sont tous désireux d’obtenir des explications de la compagnie Costa Croisières sur la gestion de la catastrophe du naufrage du Costa Concordia. Le navire de croisière s’est échoué dans la nuit de vendredi à samedi dernier au large de l’île italienne de Giglio après avoir heurté un rocher. Le bilan provisoire porte à 11 morts le nombre de victimes et plus d’une vingtaine de personnes sont encore disparues.
Les Réunionnais qui ont survécu à cette tragédie ont conscience d’avoir échappé de peu à la mort. Deux jours après leur retour à la Réunion, les 31 rescapés avaient rendez-vous dans une école de Terre Sainte ce matin pour la cellule psychologique. L’occasion de discuter de la douloureuse épreuve qu’ils ont traversé. Des discussions synonymes de soulagement et de réconfort pour ces Réunionnais.
A l’issue de la cellule psychologique, une réunion s’est tenue à Saint-Pierre. L’occasion de se concerter sur les moyens de s’unir pour porter plainte contre la compagnie de croisières, dont la responsabilité est pointée du doigt. Une plainte commune sera déposée prochainement, le temps que chacun des plaignant puisse s’entretenir avec son avocat. Accusé d’avoir quitté le navire juste avant le naufrage et poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon du navire, le capitaine du bateau Francesco Schettino a été libéré et assigné à résidence. Une décision qui provoque l’incompréhension et la colère des rescapés.