Les anciens employés de l’Arast poursuivent leur mouvement. Ce matin, une quarantaine de personnes se sont données rendez-vous devant les grilles du Conseil Général pour une marche pacifique dans le chef-lieu. Les ex-Arast ont également prévu de déposer une motion au préfet de la Réunion Michel Lalande. Rappelant la situation difficile des ex-Arast, cette motion demande également de nombreuses précisions sur les modalités de la cellule d’accompagnement qui sera effective dès vendredi prochain.
La motion des ex-Arast au préfet :
"Monsieur le préfet,
Après plus de 2 ans de combat pacifique, après 4 semaines de mobilisation en janvier 2010, après 49 jours de mobilisation fin 2011 début 2012 et 29 jours de grève de la faim pour deux militants des droits, et plus de 15 jours pour 2 autres, des mères de famille sont toujours mobilisées nuit et jour pour enfin voir un jour leurs droits respectés.
Nous demandons :
la signature d’un accord entre l’AGS et le Conseil Général en présence du défenseur des droits, de la direction du travail et d’une délégation des ex arast, pour le paiement des indemnités de tous les ex-salariés. Cet accord en aucun cas n’entrainera aucun préjudice dans les décisions à intervenir dans les procédures engagées.
concernant la cellule de reclassement de nombreuses ex-arast ayant fait le constat de son inefficacité (pas de budget formation selon la direction de pôle emploi Ouest), nous voulons que soient défini clairement dans l’accord qui sera signé les points suivants :
quels sont les moyens de cette cellule de reclassement ?
Quels seront les budgets affectés pour répondre efficacement à la demande de formation de celles qui souhaiteraient obtenir une formation ?
Quels emplois sont disponibles actuellement pour satisfaire les demandeuses d’emplois ?
Qui seront les interlocuteurs ? le pôle emploi ayant déçu de nombreuses personnes par le manque de suivi personnalisé, il est indispensable de revoir ce point afin que les interlocuteurs puissent apporter des réponses concrètes aux attentes de ces personnes d’un emploi leur permettant de vivre dignement ainsi que leur famille.
Nous rappelons que ces ex salariés depuis le 23 décembre ne disposent plus que de l’ASS (460€) par mois, ou rien pour certaines d’entre elles (le revenu du mari dépassant le plafond RSA) ce qui les obligera de saisir la commission de surendettement si dans les jours qui viennent rien n’est fait pour qu’elles retrouvent leurs droits et leur dignité.
Vous remerciant par avance de tout l’intérêt que vous porterez à leurs demandes légitimes,
Veuillez agréer Monsieur le Préfet l’expression de nos respectueuses salutations."