L’île Maurice a accueilli mardi un séminaire sur la lutte contre la piraterie qui a vu la participation des pays de la région Océan Indien selon le quotidien lexpress.mu. Les vingt-six représentants des Seychelles, de la Tanzanie, des Comores, des Maldives et du Yémen présents à cette rencontre se sont engagés à conjuguer leurs efforts pour accompagner la Somalie dans sa quête de stabilité politique, dans un premier temps, puis, pour sécuriser au maximum les convois internationaux qui transitent dans la zone.
L’ambassade américaine à Maurice a organisé mardi un séminaire durant lequel ont été conviés des pays de la région Océan Indien comme Seychelles, Tanzanie, des Comores, des Maldives et du Yémen, tous engagés dans la lutte contre les violences maritimes. Arvin Boolell, ministre mauricien des Affaires étrangères, David Campbell, ambassadeur des Etats-Unis, et Troy Fitrell, chargé d’affaires, assistaient entre autres à cette conférence.
L’insécurité qui sévit dans la zone « représente une perte d’un million de dollars pour le commerce dans l’océan Indien », selon Troy Fitrell. L’objectif de cette rencontre était donc de se concerter sur les stratégies à adopter pour en venir à bout de ce fléau. Elle fait en quelque sorte suite à la conférence londonienne organisée la semaine passée pour la cause de la Somalie.
La même problématique a été une nouvelle fois abordée. Il est vrai que l’instabilité politique qui règne dans ce pays depuis une vingtaine d’années ne fait que favoriser de plus en plus le phénomène. Pire encore, en proie à la famine et à la guerre civile, la population somalienne paie très lourd les conséquences de ces violences maritimes ; surtout lorsque les aides humanitaires qui leur sont destinées sont attaquées par des pirates en haute mer.
Cette rencontre a été par ailleurs l’occasion pour le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell, de faire un rapport sur ce qui a été décidé à Londres dernièrement lors de la conférence sur la Somalie, à laquelle participait également le Premier ministre.
Parmi les grandes résolutions de cette conférence londonienne où avait participé l’ONU, l’augmentation des effectifs de la force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) à un maximum de 17.731 hommes, au lieu de 12.000. L’objectif étant de permettre à la Mission de combattre plus efficacement les islamistes shebab qui sèment la terreur en territoire somalien.
Pour rappel, AMISOM a été lancée par le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine avec l’accord des Nations Unies le 19 Janvier 2007. Elle est composée essentiellement de soldats ougandais, burundais et kenyans.