Vingt-cinq protestataires, réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, sont morts sous les balles des forces de sécurité yéménites.
Pour disperser la foule venue en dizaines de milliers pour protester contre le dirigeant Saleh, les forces de sécurité, soutenues par des civils armés, ont utilisé du gaz lacrymogène, des canons à eaux et des balles réelles. En conséquence, 25 personnes sont mortes et 500 ont été blessées, selon les informations fournies par les hôpitaux. 25 autres victimes sont dans un état grave, certains sont atteints de troubles respiratoires dues au gaz.
Les manifestants, quant à eux, ont lancé des pierres sur les tireurs, selon les témoignages des habitants. De son côté, l’Etat yéménite les accuse d’avoir blessé quatre membres des forces de sécurité, d’avoir lancé des cocktails Molotov et d’avoir brûlé des véhicules, selon une déclaration faite sur la chaîne nationale.
A part ces manifestations sur la « Place du changement », trois villes au sud de Sanaa ont été aussi envahies par des militants pour protester contre les violences. Les responsables médicaux ont également communiqué que six étudiants ont été blessés samedi lors d’un affrontement entre groupes universitaires à Sanaa.
Par ailleurs, le président Saleh qui dirige le pays depuis plus de 30 ans, a demandé à son vice président de négocier le transfert du pouvoir avec l’opposition. Actuellement, en convalescence après hospitalisation suite à l’attaque survenue à son palais, Saleh ne veut pas signer le plan proposé par les monarchies du Golfe et ce, en dépit des pressions internationales.