Tête de la Liste d’Union pour défendre les Réunionnaises et les Réunionnais, Paul Vergès a reçu la confiance des grands électeurs ce dimanche 25 septembre. Pour la seconde fois, les élus des élus l’ont donc choisi pour représenter le Parti Communiste Réunionnais à la Chambre Haute. Pour la seconde fois, le fondateur du PCR devrait démissionner au profit de sa colistière Gélita Hoarau, qui récupèrera ainsi son mandat. Mais avant cela, Paul Vergès, en sa qualité de doyen d’âge, aura le privilège de présider la séance d’ouverture du Sénat. Depuis Paris, l’homme a confié son honneur et sa fierté.
La Réunion écrira une nouvelle page de son histoire politique ce samedi. Ce sera en effet la première fois, qu’un Ultramarin, qu’un Réunionnais ouvrira la séance inaugurale au Sénat et prononcera l’allocution, alors même que la Chambre Haute a basculé à Gauche pour la première fois sous la Vème République.
Interrogé hier soir, Paul Vergès s’est dit très honoré de présider la première séance de la Haute assemblée renouvelée. Conscient de l’importance de son intervention, il entend profiter de son statut de doyen d’âge et de Président pour faire entendre la voix de la Réunion. "Les paroles que je prononcerai vont être entendues et interprétées par un nombre important de personnes, non seulement la France continentale mais aussi l’Outre-Mer. C’est une responsabilité considérable", souligne Paul Vergès.
Concernant sa démission et son remplacement par la sénatrice Gélita Hoarau qui avait déjà récupéré son mandat de sénateur en 2005, Paul Vergès évoque la décision difficile qu’il devra prendre dans les prochains jours : "Dans le contexte actuel de crise, je suis confronté à un dilemme. Dois-je siéger sous les ors de la République ? Ma place est-elle auprès des 140 000 chômeurs de la Réunion ?".
Paul Vergès n’a pas encore précisé à quel moment il renoncera à son mandat de sénateur. Encore indécis, le leader de L’Alliance se réserve le temps de la réflexion. En présidant cette assemblée, Paul Vergès répond également à une demande de la direction nationale du Parti Socialiste. Et pour cause, il n’était pas certain que Gélita Hoarau puisse remplacer Paul Vergès dès la première séance. Et dans ce cas, le basculement de la majorité au Sénat aurait pu être compromis.