Le laboratoire Servier réfute les accusations publiées dans le journal La Libération, portées à son égard, en ce qui concerne la dissimulation des effets secondaires du médicament anti-ostéoporose Protelos.
Le groupe Servier a affirmé n’avoir "jamais dissimulé les effets secondaires d’un médicament" et "dément fermement les accusations du journal Libération" sur son traitement de l’ostéoporose Protelos. Le laboratoire explique dans un communiqué que "les deux cas de décès chez des patients qui prenaient du Protelos et qui avaient souffert d’une réaction cutanée à impact systématique (DRESS) ont bien été répertoriés dans les rapports de pharmacovigilance".
Pourtant, un rapport de l’Agence Européenne des médicaments qui date de 2010 révèle que l’industrie pharmaceutique n’a pas déclaré les effets secondaires de Protelos, médicament contre l’ostéoporose, aux autorités sanitaires. Les documents déposés à ce service auraient été falsifiés pour permettre sa mise en circulation sur le marché. Les juges qui étudient le dossier ont ordonné à ce que les produits Servier soient tous réexaminés et que le laboratoire subisse de nouveau une inspection.
Rappelons que la date du procès sur l’affaire Médiator (dans laquelle Servier est poursuivi pour tromperie aggravée par rapport à la nature du médicament antidiabétique), un autre front judiciaire, sera bientôt connue.