Andry Rajoelina veut accélérer la naissance du nouveau gouvernement

Le Président Président de la Haute Autorité de la Transition insiste sur la date du 17 novembre prochain pour la formation du nouveau gouvernement. Selon ses propos, il n’y aurait aucune raison pour justifier un quelconque retard et que le Premier Ministre doit s’activer.

 

Pendant que l’opposition engage à nouveau la discussion quant aux termes qui fixeront cette nomination des nouveaux membres du Gouvernement, le Président Andry Rajoelina tente de mettre la pression sur le Premier Ministre Omer Beriziky. Selon lui, cette nomination faisant partie du processus de dénouement de la crise à Madagascar, doit être activée d’ici peu et le Premier Ministre n’est pas le seul à être concerné par cet appel, le message est également adressé à l’endroit de l’Opposition et de la Communauté Internationale.

 

Pour l’heure, le Palais de Mahazoarivo est en pleine effervescence, tous les partis et plate-formes signataires de la Feuille de Route sont reçus un à un par le Premier Ministre Omer Beriziky avec à la main, la listes des ministrables. Cependant, la tâche s’annonce assez rude pour ce nouveau locataire de Mahazoarivo car rappelons-le, il lui incombe avant tout de convaincre les mouvances de l’opposition qui lui font bloc jusqu’à ce jour, à proposer des noms. 

 

En effet, ces derniers exigent avant tout que les termes qui fixent cette nomination soient discutés par toutes les parties prenantes. Ils remettent toujours en cause le « véritable pouvoir » de décision d’Omer Beriziky par rapport à celui du Président Andry Rajoelina dans la mise en place d’un réel gouvernement national et exhortent la Troîka à garantir la crédibilité de ce processus. 

 

Cet organe représenté provisoirement par SEM Mokgheti Monaisa, Ambassadeur de l’Afrique du Sud, a effectivement reçu hier, dans ses locaux à Ankorondrano, les représentants de la Mouvance Zafy, ceux de l’UAMAD-Monima et de la Mouvance Ravalomanana afin de les convaincre de remettre une liste des ministrables dans les plus brefs délais mais également dans le but de sonder les véritables inquiétudes de l’opposition quant à l’application de la Feuille de Route. Cependant, ce pourparler d’environ trois heures n’a pas pu rassurer entièrement l’opposition, de qui on attend dans les heures qui viennent, une nouvelle décision commune.

 

Les deux hommes forts de l’Exécutif de leur côté veulent avancer à tout prix, la Troîka qui tente toujours de jouer le rôle de rassembleur et l’opposition n’emménage pas ses efforts pour se faire entendre.