Lundi 9 mai, l’Union européenne a voté la mise en œuvre des sanctions contre des hauts dirigeants de Syrie et adopté un embargo sur les armes. Les mesures européennes sont entrées en vigueur hier, mardi 10 mai 2011.
"Le Conseil a pris une décision imposant un embargo sur les exportations vers la Syrie d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression contre la population, ainsi que des interdictions de visa et un gel d'avoirs", indique le communiqué de l'UE.
Les sanctions visent au total 13 responsables syriens, à l’exception de Bachar Al-Assad. Face à la réticence de certains Etats membres - le Chypre, le Portugal et la Grèce -, le conseil de l'UE a décidé ne pas sanctionner dans l'immédiat le président syrien. Les personnalités syriennes sanctionnées ont été identifiées comme responsables de la répression violente exercée par le pouvoir contre la révolte populaire qui secoue le pays depuis près de deux mois.
Selon un décompte des organisations de défense des droits de l'homme, entre 600 et 700 personnes ont été tuées et au moins 8 000 personnes interpellées depuis le début de la contestation.