Ce jeudi 30 juin, la Cour d’Appel de Bordeaux a annulé en intégralité l’arrêté d’utilité publique du projet Tram Train. Il y a deux ans, cet arrêté avait été partiellement annulé. Pour les habitants installés sur le tracé du Tram Train, cette décision judiciaire est un "soulagement", même si la majorité actuelle de la Réunion ne souhaite pas poursuivre le projet tram train.
L’avocat des requérants dans l’affaire du projet Tram Train - Maître Caroline Chane-Men Hime - annonce que la Cour d’Appel de Bordeaux a annulé " l’arrêté d’utilité publique du Tram Train en intégralité".
Il y a deux ans maintenant, la Cour d’Appel de Bordeaux avait rendu la même décision quant à ce dossier mais l’annulation de l’arrêté d’utilité publique de ce projet était alors "partielle".
"Cette décision représente une grande satisfaction pour les familles de la Grande Chaloupe, de la rue Lucien Gasparin (...) qui résident sur le tracé du projet Tram Train. Sans cet arrêté d’utilité publique, aucune expropriation n’est possible" détaille Maître Caroline Chane-Men Hime.
En juin 2010, le président de la Région Didier Robert dénonçait le gaspillage d’argent de l’équipe de Paul Vergès. Selon les chiffres avancés, l’ancienne mandature de la Région a engagé plus de 66 millions d’euros dans le projet Tram train. Toujours en juin 2010, Didier Robert affirmait que "Paul Vergès savait pertinemment que le projet n’était pas faisable". Elu en mars 2010, Didier Robert n’a pas hésité à mettre le projet Tram Train au placard, tout comme celui de la Maison des Civilisations et de l’Identité Réunionnais.
Suite à ces déclarations et malgré le fait que Didier Robert ait définitivement enterré le dossier, Paul Vergès a continué de se battre pour défendre le projet Tram Train. Le 7 juin 2010, l’ancien président de la Région n’a pas hésité à monter au créneau en déclarant : "Le Tram Train est un élément central, décisif du développement durable parce qu’il peut résoudre le problème de la mobilité de l’ensemble des Réunionnais et non pas seulement le problème de ceux qui possèdent une automobile. En même temps, c’est un élément essentiel de la lutte contre la pollution" .