Les manifestations lycéennes orchestrées jeudi 17 février dans le Sud de l’île ont été marquées par le placement en garde à vue du jeune Alexis Chaussalet. Le Représentant Fédéral de l’Union Nationale Lycéenne à la Réunion a été entendu durant près de quatre heures par les autorités ce matin. Pour le jeune homme très ému par cette interpellation, rien ne pourra affecter la volonté des lycéens. Ces-derniers sont en effet déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation.
Suite aux incidents relevés mardi 15 février, lors des manifestations contre les suppressions de postes dans l’Education Nationale, Alexis Chaussalet et deux élèves scolarisés au Lycée Roland Garros ont été interpellés et placés en garde à vue ce jeudi, en début de matinée.
Le Représentant de l’Union Nationale Lycéenne à la Réunion est ressorti de la brigade de gendarmerie de Saint-Pierre aux environs de 10h45, après avoir été entendu durant près de quatre heures. A l’issue de sa garde à vue, le jeune homme s’est dit "soulagé d’avoir été libéré".
Encore choqué par les événements de ce matin, le représentant du syndicat lycéen UNL a expliqué ne pas comprendre certaines méthodes employées par les forces de l’ordre. Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre Alexis Chaussalet : violences, outrages à agent, vol en réunion et entrave à la libre-circulation. Le Représentant Fédéral de l’Union Nationale Lycéenne à la Réunion réfute en bloc ces accusations. Si le jeune homme admet que les manifestants avaient "un peu débordé sur la route" ce jour-là, il considère que la réaction des autorités était disproportionnée.
Depuis sa libération, Alexis Chaussalet a reçu de nombreux messages de soutien. Il a d’ailleurs tenu à remercier ces lycéens, parents d’élèves et enseignants qui l’encouragent dans son action. En ce qui concerne la mobilisation générale, des établissements de Saint-Denis, de Saint-Leu et des Avirons ont rallié le mouvement de protestation. Selon Alexis Chaussalet, la grogne s’étendrait progressivement à l’ensemble des établissements de l’île.
L’objet de la lutte reste le même : dénoncer la suppression des postes (- 162 à la rentrée prochaine à la Réunion) et se battre contre la logique économique, budgétaire du Gouvernement Sarkozy qui "s’entête dans une logique de rentabilité" selon Alexis Chaussalet. Le Représentant de l’Union Nationale Lycéenne à La Réunion a également insisté ce jeudi sur la nécessité de s’attaquer au problème d’illettrisme dans le département et de réfléchir à la question de l’encadrement.