Soulagement pour les familles qui ont occupé illégalement des logements sociaux à l’Eperon. Ce mardi matin, le Tribunal d’Instance de Saint-Paul a rendu son jugement suite au référé de la Sédré. Les squatteurs craignaient de devoir verser à la société des dommages et intérêts. Leurs inquiétudes ont été dissipées : ils ne seront pas poursuivis.
Le Tribunal d’Instance de Saint-Paul a rendu aujourd’hui sa décision dans l’affaire des "squatteurs de l’Eperon". Le lundi 4 avril dernier, la Sédré, responsable de la gestion du lotissement Bois de Corail dans les Hauts de Saint-Paul, avait engagé une action en justice afin de déloger six familles occupant illégalement des maisons de ce groupement locatif.
Ce mardi, le TI de Saint-Paul a penché du côté des squatteurs. Le tribunal a en effet décidé qu’ils ne feraient l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Malgré le soulagement apporté par cette décision, les six familles logées au Village Corail restent très inquiètes quant à leur avenir. L’hébergement d’urgence qui leur a été proposé ne sera valable qu’un mois encore. Pour l’heure, ces personnes en attente d’un logement assurent qu’elles n’ont pas eu d’autre proposition plus concrète.
Les mères de famille qui ont à plusieurs reprises manifesté leur colère devant le parvis de la Mairie de Saint-Paul et devant les grilles du Conseil Général notamment, attendent un geste de la députée-maire Huguette Bello et des collectivités. Elles n’excluent pas d’autres actions pour "faire bouger les choses".
En fin de matinée, les familles en colère se sont rendues au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Saint-Paul afin d’obtenir les réponses qu’elles attendent depuis plusieurs semaines. Le groupe de manifestants a bloqué l’entrée des bureaux communaux afin de contraindre les employés du CCAS au dialogue. Les familles refusent de rester plus longtemps au Village Corail (VVF) de Saint-Gilles et exigent des solutions d’hébergement durables. De son côté l’équipe d’Huguette Bello évoque une manipulation et la récupération politique de ces familles. Le premier adjoint à la Mairie de Saint-Paul Jean-Marc Gamarus se disait ce matin "déconcerté" face au comportement de ces familles.