Alors que des tirs nourris continuent de résonner au cœur de Tripoli, le Guide déchu, Mouammar Kadhafi, est toujours introuvable. Près de deux jours après leur entrée dans la forteresse de Bab Al Azizia, les rebelles n’ont toujours pas réussi à mettre la main sur son ancien locataire.
Dans la nuit du mercredi à jeudi, des rafales d’armes automatiques ont retenti dans le centre de Tripoli. Les combats ont fait beaucoup de morts et de blessés, selon les rebelles qui ne donnent pas de chiffres précis. Après la prise du quartier-général kadhafiste, les insurgés sont confrontés à une résistance inattendue des forces loyalistes. Les soldats pro-Kadhafi se seraient retranchés dans la partie sud de la résidence présidentielle.
Parallèlement, la traque continue pour capturer Mouammar Kadhafi "vivant ou mort". Une prime de 1,7 million de dollars (2 millions de dinars libyens) sera offerte à qui retrouverait ses traces.
A l’étranger, l’après-Kadhafi se prépare. Hier, le président français Nicolas Sarkozy a reçu à l’Elysée le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril. Il est ressorti à l’issue de cette rencontre que Paris accueillera le 1er septembre prochain une conférence des "amis de la Libye" qui aura pour thème : Aider "la Libye libre de demain".
Sur le terrain libyen, l’on apprend par ailleurs que quatre journalistes italiens, dont une femme, ont été enlevés mercredi près de Tripoli. Ils voyageaient en voiture entre Zawiyah et la capitale libyenne quand un groupe de combattants fidèles à Mouammar Kadhafi a arrêté leur voiture et a tué leur chauffeur. L’un des otages, un journaliste du journal catholique Avvenire, a été autorisé à appeler sa rédaction pour dire qu’ils vont bien.