Le mois dernier, une femme est décédée après avoir été brûlée vive par son compagnon. Ce week end, un meurtre a été commis à la sortie d’un bar, un autre homme a été transformé en torche humaine par trois dalons...Le point commun de ces trois affaires : ces drames se sont déroulés sur fond d’alcool. Les faits divers sont alarmants et l’alcool apparaît comme un fléau qui favorise le passage à l’acte.
Violences conjugales, meurtres, homicides involontaires ou volontaires, accidents de la route... Sur le département, de nombreux faits divers tragiques se jouent sur fond d’alcool.
Dans le service d’addictologie du CHR de Bellepierre, plusieurs patients doivent se soustraire à des rendez-vous imposés dans le cadre de sanctions judiciaires. Depuis deux ans, Richard - âgé de 37 ans -, doit se rendre une fois par mois dans le service d’addictologie : par le passé,il buvait deux packs de bière par jour et une quinzaine de verres de rhum par jour et les conséquence des cette dépendance ne se sont pas faites attendre : quatre accidents de la route dont trois en moto, une vie de famille brisée. Sans oublier les sanctions pénales qui ont suivi les accidents, en l’occurrence : une obligation de soins. Avec le recul, il explique que lui aussi aurait pu commettre l’irréparable sous l’effet de l’alcool...
Dans le service d’addictologie du Centre Hospitalier Régional (CHR), les statistiques indiquent qu’entre 20 à 30% des personnes sont suivies en hospitalisation ou en consultation dans le cadre d’une injonction judiciaire. Selon les professionnels de santé, la tendance est à la hausse.
Trop souvent, le premier passage à l’acte sous l’effet de l’alcool est dramatique : violences conjugales, meurtres, homicides involontaires, agressions ... Les faits divers liés à l’alcoolisme sont particulièrement nombreux. A la barre des salles d’audience, dans 60% des cas, l’alcool - voir le cocktail alcool, zamal, rivotril - , sont des éléments déclencheurs. Cette situation est véritablement préoccupante pour la Justice.
Pour certains, boire représente un échappatoire qui favorise le passage à l’acte. Autre constat alarmant : la consommation d’alcool se féminise et les violences liées aux états d’ébriété apparaissent de façon plus précoce.