Le Zouglou est né il y a une vingtaine d’année. Il est apparu dans les cités universitaires d’Abidjan alors que la Côte d’Ivoire était divisée par les problèmes politiques. Cette musique a séduit l’Afrique entière et beaucoup d’autres pays dans le monde.
C’est le groupe Magic System, originaire des quartiers populaires de la capitale économique ivoirienne, qui a donné un renom international au Zouglou. Leur premier single était Premier Gaou. Une chanson devenue culte.
Le Zouglou est né en pleine fin de règne du père de la nation, Félix Houphouët-Boigny (1960-1993). C’était l’année de l’entrée du multipartisme et de la création de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (Fesci). Ce syndicat était destiné à devenir aussi puissant que polémique à cause de ses pratiques souvent violentes.
Les étudiants de la Fesci étaient rassemblés chaque soir sur le campus universitaire d’Abidjan. Ils chantaient avec des tambours leur vie quotidienne et dénonçaient leurs conditions de vie.
Le premier groupe à sortir un album Zouglou se nomme Les Parents du campus avec le titre Gboklo Koffi. Ce nouveau genre musical conquit très vite les Africains, ensuite la Métropole et le reste du monde.
Musique politique ?
Le Zouglou a été associé aux « jeunes patriotes », les partisans radicaux du pouvoir. D’ailleurs, leur chef Charles Blé Goudé est un entrepreneur de l’industrie Zouglou. Toutefois, elle a été par la suite adoptée par tout le monde sans exception.
Une ancienne vedette de la télévision ivoirienne explique : « La force du zouglou réside dans la portée des messages qui expriment tout haut ce que le peuple pense tout bas ».
Poursuivant l’esprit des débuts de la Zouglou, certains « Zougloumens » continuent de chanter leur musique pour dénoncer les problèmes sociopolitique actuelle en Côte d’ivoire.
Les promoteurs culturels ivoiriens veulent promouvoir encore plus ce mouvement qui a déjà charmé plusieurs pays …