Professeur des écoles, Martine Guyon souffre d’une myopie évolutive depuis sa naissance. Elle distingue uniquement les formes et mouvements mais malgré ce handicap, elle a créée une véritable relation de confiance avec ses élèves et continue d’enseigner en binôme avec une assistante d’éducation.
En classe, les élèves de Martine Guyon sont attentifs, à l’écoute de leur maîtresse mais pour les travaux écrits, cette dernière peut compter sur Adélaïde, assistante d’éducation. Les tâches sont bien réparties, Adelaïde rectifie les copies et c’est la maîtresse qui explique de nouveau l’exercice aux enfants.
Martine Guyon souffre d’une myopie évolutive. Elle ne voit plus de l’oeil gauche et ne distingue uniquement les couleurs vives et les silhouettes grâce à son oeil droit. Dès la rentrée scolaire, Martine a expliqué sa déficience visuelle aux élèves. "Les enfants sont très conscients de mon problème. Il y en a qui vont essayer d’en profiter pendant un certain temps mais je ne vais pas me laisser faire" explique l’enseignante le sourire aux lèvres. Inscrits en CP, les enfants savent que leur enseignante a une déficience visuelle mais cela ne l’empêche pas de faire preuve d’autorité en cas de besoin.
Lorsque la myopie de Martine s’est aggravée, on lui a demandé de prendre sa retraite anticipée. Elle a donc été en arrêt longue maladie pendant un an mais avec l’aide des syndicats, une assistante d’éducation est dorénavant à ses côtés en classe afin qu’elle puisse poursuivre son travail d’enseignante de façon optimale.
Pour Martine comme pour ses collègues malvoyant, la déficience visuelle n’est pas incompatible avec l’enseignement. Au contraire, cela peut s’avérer être une belle leçon de tolérance et de courage pour les marmailles.